Rétention placentaire chez la chatte

Pendant la mise bas, la chatte expulse le chaton, mais quelques minutes après généralement, elle expulse également le placenta.

Si le placenta n’est pas expulsé dans les 12h suivant la naissance d’un chaton, on parle alors de rétention placentaire. 

Les symptômes d’une rétention de placentas: 

La chatte ne semble pas avoir terminé le travail, il se peut qu’elle soit haletante, qu’elle pousse ou qu’elle ne s’occupe pas de ses bébés.
Dans certains cas, qu’elle perde du sang frais en quantité assez alarmante.

Les risques lorsque la chatte n’expulse pas les placentas des chatons

Le principal risque d’une rétention est la métrite (pour en savoir plus sur la métrite, vous pouvez consulter mon article dédié).
La métrite est une inflammation de la paroi utérine, souvent causée par une bactérie.
Lorsqu’elle n’est pas décelée rapidement, la métrite peut conduire à de la fièvre, une anorexie, des vomissements et l’absence de lait.

Vous l’aurez compris, lors de la mise bas de votre chatte, il est impératif de compter les placentas et de réagir rapidement si le comportement de la maman vous parait étrange.

Mon expérience en terme de rétention placentaire

J’ai moi-même vécu une rétention placentaire avec ma belle Elaiza of Baydar.

Une mise bas longue, un premier chaton arrivé à 7h30 le matin, puis un second chaton né vers 18h.
A partir de ce moment là, plus rien de visible.
Je savais qu’Elaiza n’attendait que deux chatons, étant une maman assez protectrice, elle refuse généralement que j’intervienne, j’ai simplement le droit de regarder de loin les naissances.

Malheureusement, je n’ai pas vu le moindre placenta sortir. Elle aurait très bien pu les manger discrètement, mais je n’en étais pas sûre et cette idée m’est restée dans la tête. Pourtant Elaiza n’en était pas à sa première portée, et je n’avais jamais rencontré ce souci auparavant.

Après la mise bas, Elaiza s’est occupée de ses chatons normalement, puis est allée manger et boire.
Vers 20h, elle s’est mise à l’écart, dans un coin sombre, elle semblait être de nouveau en travail, une fois encore j’ai repensé aux placentas.

Vers 22h, Elaiza est retournée auprès des chatons pour allaiter et dormir. J’ai veillé avec elle cette nuit là, mais tout à été calme.
Ce n’est que le lendemain vers 10h qu’un premier placenta est arrivé.
Mon intuition ne m’avait pas trahie. Ma fille n’étant pas en forme, j’ai décidé de me déplacer chez le vétérinaire.
Sur la route, le second placenta est sorti, avec une très mauvaise odeur…

Chez le vétérinaire, les résultats ont montrés une belle inflammation de l’utérus, ainsi qu’un début d’infection.

Le traitement a été le même qu’en cas de métrite ou pyomètre: un antibiotique à combiner avec du Wombyl pour favoriser l’expulsion des pertes.

Tout est bien qui finit bien. Après ça, Elaiza a pu continuer à s’occuper de ses chatons normalement.

Je ne le redirai jamais assez: au moindre doute, consultez votre vétérinaire, il vaut mieux se déplacer pour « rien » que de risquer la vie d’un de ses chats.
Et surtout, comptez toujours les placentas…

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